En considérant les volumes achetés, la France est vice-championne d’Europe de consommation de pesticides, au coude à coude avec l’Espagne. 90 % d’entre eux sont utilisés en agriculture, les 10 % restant sont consommés par les particuliers, collectivités et entreprises.
L’Organisation Mondiale de la Santé a classé un grand nombre de pesticides comme cancérogènes, mutagènes (toxiques pour l’ADN) ou reprotoxiques (nocifs pour la fertilité). Ils font également partie de la grande famille des perturbateurs endocriniens.
Derrière ces mots, une myriade de maladies (Maladie de Parkinson, cancers, malformations, infertilité…). Les premiers touchés sont les agriculteurs et agricultrices qui manipulent et respirent ces produits, dès leur épandage. Facteur aggravant, les équipements censés les protéger ne sont ni adaptés, ni bien utilisés
Trop frileusement, les autorités font peu à peu entrer ces effets secondaires dans la liste des maladies professionnelles reconnues en agriculture.
Air, eau, sols, alimentation… les pesticides se révèlent omniprésents dans notre quotidien. Ils deviennent ainsi une pollution diffuse, permanente. Cette exposition chronique à divers pesticides, même à faible dose, pose la question de l’effet cumulatif et de l’effet cocktail. En rencontrant d’autres molécules, ils peuvent se muter et s’avérer bien plus dangereux tout comme ils peuvent aggraver certains problèmes de santé déjà existants. Ce dilemme de santé publique n’est pratiquement pas évalué car scientifiquement complexe à analyser.