2020-0505 Point association, élections,Loscolo

Bonjour à toutes et à tous
Les élections municipales ont permis de clarifier le positionnement des Pénestinois par rapport aux enjeux environnementaux locaux.
Une troisième liste « Le Bon Sens pour Pénestin » composée pour moitié
d’adhérents de Cappenvironnement, créée deux mois avant les élections, avait pour but d’éviter « une continuité dans le changement » et de proposer aux électeurs une option différente. La liste positionnait les enjeux environnementaux de ce siècle au même niveau que l’économie et le social. Les deux autres listes concurrentes n’étaient qu’une émanation du Conseil municipal en place dirigé par M. Baudrais, maire depuis 1995. L’une conduite par un adjoint, M. Lebas, l’autre conduite par M. Puisay, ex-directeur de l’EPHAD intronisé puis soutenu par M. Baudrais.
L’opportunité pour les habitants de changer un mode de gouvernance et les
orientations d’aménagements du territoire était bien réelle.
De ce point de vue, c’est un échec puisque sur les 19 conseillers élus, 4 adjoints et 3 conseillers de M. Baudrais sont réélus.
Les chiffres sont révélateurs du peu d’intérêt pour une gouvernance locale
transparente et équitable, soucieuse également de préserver un environnement de qualité. Sur environ 1300 votants plus de 900 ont choisi cette « continuité ou ce faux-semblant ». L’affichage des listes dites « sans étiquette » ne doit non plus faire illusion. Les politiques locales ou programmes ont parfois de fortes similitudes avec ceux des partis nationaux.
Enfin, pour terminer plus agréablement sur le sujet, nous pouvons avoir également une lecture parallèle des chiffres. Si l’on compare avec les dernières élections européennes qui ont mobilisé le même pourcentage de votants, les candidats qui considéraient la protection de l’environnement comme l’enjeu majeur de notre siècle ont obtenu environ 17% des voix. Nous avons fait un peu mieux avec 24%. Peut-être avons-nous échappé en partie aux clivages politiques ?
Cet échec relatif nous permet toutefois d’avoir deux conseillers municipaux qui seront attentifs aux déviances d’un clientélisme récurrent qui nuit généralement au bien commun.
Avec la crise sanitaire, M. Baudrais, ses adjoints et conseillers municipaux sont toujours aux commandes des affaires courantes.
Principale règle nationale : les mandats de tous les conseillers municipaux et communautaires sont prorogés jusqu’à l’entrée en fonction des nouvelles équipes. Les anciennes équipes continuent de délibérer normalement, mais elles doivent désormais envoyer en copie leurs décisions aux nouveaux élus pour tout ce qui touche aux délégations du conseil municipal au maire. Le conseil municipal qui a été élu au complet au premier tour avec M. Puisay entrera en fonction à une date fixée par décret.
Concernant les permis d’aménager ou de construire déposés pendant la période de confinement, les délais pour les recours sont prolongés. La date de dépôt sera effective après l’arrêt officiel du déconfinement (ordonnance du 25 mars relative à la prorogation des délais échus).
Concernant le lotissement Loscolo
Lire l’article édité le 12 avril 2020
http://www.penestin-infos.fr/loscolo-un-futur-sans-nature/
Nous avons repris contact avec l’avocat, Maître Dubreuil. La crise sanitaire a stoppé les affaires en cours ; la plupart des dossiers sont reportés. La procédure sur le fond (état initial de l’environnement) sera probablement reprise en fin d’année 2020.
Sur le terrain, au lieu-dit « Loscolo », les travaux continueront certainement sans attendre un jugement. M. Puisay, prochain maire qui défend aussi ce projet sans vraiment l’expliquer, a déclaré à plusieurs reprises pendant sa campagne électorale, être respectueux des décisions de justice. Nous aurons l’occasion de vérifier. Si un permis d’aménager devait être déposé durant cette période, nous déciderons d’une action. Actuellement, un premier débroussaillage a été réalisé sur une surface d’environ trois hectares, suivi d’un abattage des arbres (des chênes de dix à vingt ans). Les archéologues puis les géomètres interviendront avant la poursuite du défrichement reporté à l’automne selon les règles de protections obligatoires. Les
premiers permis pourraient être déposés en fin d’année.
Concernant l’association Cappenvironnement
Selon le principe d’égalité des usagers devant le service public, la commune de Pénestin ne peut légalement limiter la liste des associations figurant sur le bulletin municipal et le site internet aux seules associations dont l’objet se borne au territoire de la commune.
Nous avons sollicité à plusieurs reprises dans les courriers du 16 avril, 4 juillet, 20 août et 14 octobre 2019 que notre association soit répertoriée afin de figurer dans le bulletin municipal et sur le site de la mairie. Ainsi nous pourrions, au même titre que toutes les associations de Pénestin, bénéficier d’une salle communale gratuite pour des expositions ou des réunions. N’ayant obtenu aucune réponse, ni verbale ni écrite, l’association sollicitera de nouveau le prochain Maire.
En juillet 2019 M. Baudrais a dressé un Procès verbal à l’association pour
« affichage publicitaire illégal ». Une limite à la liberté d’expression et d’information qu’il n’a pas hésité à franchir.

Avec la crise sanitaire, nous devons être vigilants quant aux limites imposées sur nos libertés. On accepte (de loin) que la Chine exerce un pouvoir sans limite sur les individus, puisque c’est une dictature capitaliste qui ne verra (croit-on) jamais le jour dans nos démocraties occidentales. Une chose est sûre, depuis la naissance du patronyme au Moyen Age, la société a perfectionné ses outils de reconnaissance et de surveillance. Aujourd’hui, et avec la rapidité des évolutions technologiques, il est
probable que nous n’ayons même plus le temps ou les moyens dans les années à venir de revendiquer notre liberté. Localement, on a un bon exemple. M. Puisay, notre prochain maire, déclare son respect aux lois et aux institutions, mais propose dans le même temps de réduire notre liberté de circuler en installant des vidéos surveillances et des dispositifs comme « voisins vigilants », instruments au service d’une idéologie sécuritaire autoréalisatrice.
On se souvient de l’appel lancé par la mairie, il y a quelques jours, pour dénoncer les personnes coupables de décharges sauvages. Un paradoxe étonnant puisque la municipalité elle-même a installé une décharge sauvage de plus d’un hectare !
Dénoncé publiquement par une association en conseil municipal (le maire prétendait ne pas être au courant), il n’y eut aucune suite. Contre l’association oui.
Cappenvironnement a pour objet de veiller au respect du droit et à la protection de l’environnement par les différents acteurs publics et privés, de défendre l’intérêt général et l’ordre public écologique. Notre collectif aura aussi pour objet de veiller au respect de nos libertés.

Pour le CA, D. Boccarossa

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